La dépression
17 nov
La dépression: un sujet qui me tient à coeur. Sur Facebook, ce matin, je suis tombée sur le témoignage de Dwayne Johnson, alias The Rock, wrestler américain qui en aurait souffert. A voir cette armoire à glace, je ne m’en serai jamais douté…
D’où l’envie de vous faire partager ce petit billet.
Effectivement, personne n’est à l’abri de ce fléau. Ce serait le mal du siècle. On connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui en a souffert.
C’est un état qui est certes difficile pour la personne qui en souffre mais aussi très dur pour l’entourage.
Dans notre société, la dépression est souvent pris pour un signe de faiblesse. Les dépressifs, c’est chiant, c’est faible, et bien souvent, ils sont fuits comme la peste.
Qui ne s’est jamais exclamé: « Oh encore celle-là/celui-là, dépressive, dépressif, qui va me tenir la jambe pendant des heures… »?
Bien sûr que cela est plus agréable de partager la vie, de travailler ou de soigner quelqu’un qui est de bonne humeur, enjoué, qui respire la joie de vivre.
Qui ne souhaiterait pas être heureux et respirer la joie de vivre?
Nous sommes TOUS à la recherche du bonheur.
Mais pour certaines personnes, cela est plus dur. Pas parce qu’elles sont faibles, pas parce qu’elles n’en ont pas envie mais parce qu’elles n’y arrivent tout bonnement pas.
La dépression est une maladie. Comme la grippe, l’hypertension, le cancer… Mais c’est plus insidieux, plus vicieux. C’est une sorte de gangrène qui vous bouffe de l’intérieur alors qu’en apparence tout va bien dans votre vie…
C’est une situation difficile pour l’entourage car il n’y a pas vraiment de chose ‘visible’ à soigner…
La personne qui souffre de dépression n’a plus la force ni l’envie de faire quoique ce soit. On parle d’anhédonie, d’aboulie, de perte de l’élan vital. Elle n’a plus goût à rien, se trouve plus nulle que nulle, culpabilise car elle ne fait rien et ne fait rien parce qu’elle culpabilise… C’est un cercle vicieux…
Mais comme toute maladie, il y a des traitements.
Je suis médecin mais je déteste les médicaments (hé oui!). Je n’en prescris que si je ne juge le médicament indispensable. Donner un médicament pour faire ‘plaisir’ à ma patientèle, je n’ai jamais adhéré et je n’adhérerai probablement jamais.
Mais encore faut-il qu’on accepte qu’on soit malade… La personne dépressive bien souvent, se persuade qu’elle n’est pas malade mais qu’elle n’est juste bonne à rien…
Alors commence un long cheminement, jusqu’à l’acceptation de la maladie ou pas… Chacun est libre de ses choix, de se faire soigner ou pas.
Mais plus important que les médicaments, qui sont certes parfois nécessaires pour passer un cap, ce sont la famille, les proches, les amis. C’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît ceux sur qui on pourra toujours compter: ces personnes qui ne vous laisseront pas tomber, qui seront là à vos côtés, dans les bons moments comme dans les mauvais. Ces personnes qui n’ont pas honte et qui n’auront probablement jamais honte de vous parce que vous êtes malade… Ces gens-là sont à chérir et à préserver comme la prunelle de vos yeux. Malheureusement, il n’y en a pas beaucoup, mais heureusement, il y a en quand même.
Voilà, pour mon billet du jour.
Encore une dernière chose: mêmes les dépressifs ont droit au bonheur!
Votre petit brin de femme.
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